cestpaslafrime

Don't smoke, Don't drink, Don't fuck, At least I can fucking think #

Mercredi 30 juin 2010 à 21:30

http://cestpaslafrime.cowblog.fr/images/bgp4e2f38ac8f365591b5b96d601b1680f9d0dcef8a.jpg    Une intuition, enfuie au plus profond de mon être. Confuses ondes affluent et refluent, m'envahissent et m'abandonnent à l'insupportable détresse de la certitude, de l'intime conviction la plus profonde. J'entends encore la sonorité de mes pas, comme s'ils s'étaient arrêtés après moi lorsque sur mon épaule, la bourrasque pose la main, me surprend, me roidit de sa trop fraîche emprise. Lentement, derrière moi, je tourne les yeux vers ton visage et ton sourire. Millions de gouttes d'eau virevoltent, tourbillonnent, me fouettent la figure , c'etait jour de pluie . De rouge et d'orange les reflets m'éblouissent, me figent dans cette irréelle tempête j'ai cru voir un ange au yeux magnifiques et au cheveux rouge comme personne. Mon cœur se serre, bat, bat, bat si vite, bat trop vite! La tête me tourne, mes jambes flageolent et ces lueurs, rouges, orangées... Autour de moi tourne le monde, marchent les gens inconscients de la magie de cet instant. Me reviennent en mémoire les mots et les phrases puisés, au plus profond de mon âme, par un inconnu que m'a livré le hasard. Au plus intense de ce combat entre ciel et terre où le soleil au plus vif de sa vigueur ne parvient pas à vaincre la pluie. L'éclat blanc, vif, aveuglant me brûle les yeux. Je cligne, tente de voir à nouveau au travers de cette insupportable brûlure... Les goutelettes ont révélés leurs âmes et se sont mués en autant de fées aux ailes légères et transparentes qui dansent et chahutent tout autour de moi. Je devine le regard inquisiteur des passants restés étranger à cette fabuleuse chorégraphie et qui, petit à petit, s'évaporent dans l'indifférence à cette féerie . Je voudrais parler mais je bafouille, mes mots s'envolent parmi les innombrables petits êtres et éclatent sans avoir pu être entendus. Les oiseaux suspendent leurs chants et s'approchent de moi. Mon cœur s'ajuste au rythme de celui de ces plumes par centaines. Accélère, plus vite, trop vite. Mes repères se dissolvent et j'en oublie mon nom, mon monde, ma souffrance. Les minuscules fées frétillent, s'agitent et croît la rumeur de leurs inaudibles exclamations pour finalement me submerger en un souffle déferlant, explosif... Figé, suspendu, je perçois un déplacement. Un subtil mouvement de l'air qui se propage et précède ses pas de quelques fragments de temps. Cette grâce aérienne où ses pieds frôlent, sans pourtant le toucher, le sol impur à le porter. J'entends un doux froissement, un frémissement d'ailes subtil de perfection et mes yeux croisent l'éclat de velours des siens ,c'etait toi. Un regard unique de douceur a la puissance d'arrêter mon cœur, c'etait toi. Les battement qui passent instantanément de millions à néant me conduisent aux portes de l'anéantissement. Tournent les fées et se taisent lorsque résonne son « bonjour je suis julie » murmuré d'une voix douce et sensuelle, à la sensibilité exceptionnelle même si elle avait un jean slim jaune. A chaque instant je rêve cette rencontre, d'échanger quelques mots. Je connais chaque son de chacune des phrases que j'ai répétés inlassablement pour l'éventualité de cet improbable bonheur. Mais mes lèvres restent figées et ma gorge, étranglée par mes sentiments, est incapable de laisser échapper le moindre phonème. A peine si je parviens à esquisser un sourire en réponse au sien. Je désire, au plus profond de mon âme, la formule qui viendrait à bout de mes tremblements. La potion me donnant la force, l'audace de frôler sa main, de l'arrêter un instant, de lui parler. Juste quelques mots, quelques banalités, quelques battements de mon cœur..je fis semblant d'ecouter la musique , celle ci etait avec une amie. Mais déjà, s'évanouissent les fées et se remettent à danser les gouttes. Les regards des curieux, autour de moi, m'oppressent alors même que je ressens, à nouveau, leur présence. Les oiseaux se sont éparpillés dans les arbres où personne n'entend plus leurs chants. Au loin, les immeubles ont repris leur aspect de crocs acérés que les nuages esquivent de justesse. Mon cœur s'est remis à battre aux confins du possible, à la limite de la rupture. Restent seules quelques subtiles réminiscences de son parfum à flotter dans l'air et le bruit de mes pas qui résonnent à nouveau. Je doute m'être arrêté et parce que je le vois disparaître, au loin, dans la foule, je sais qu'aujourd'hui j'ai connu « le » grand bonheur. Je me remémore ce combat fabuleux et sans issue entre les éléments. Cet éclair éblouissant mêlé à la magie du monde des fées pour enfanter un Ange. Car voilà comment se déroule ce tortueux destin me conduisant à vivre un amour suprême, surréaliste et surhumain. Une étrange volonté divine me permettant d'aimer d'un amour déraisonnable le fruit de la rencontre d'un rayon de lune, mon Ange. Pour toi , j'ai décri le coup de foudre.

 

 

Image : Aryz - Barcelone , Espagne

 

 

 

 

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